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Adaptés - Matty Madiel (Presse)

  • La Couleuvre
  • 2 févr. 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 mars 2020


     Il faut bien reconnaître que, de nos jours, la littérature de fantasy jeunes adultes prend une grande place dans les étagères de nos librairies et bibliothèques. Généralement aussi, les livres de ce genre sont très reconnaissables, avec une couverture en photo-montage, un titre bref, un titre de cycle et un résumé typique où un personnage adolescent ou jeune adulte découvre un monde parallèle dans lequel il est l’élu et qu’il devra sauver parce qu’il est le seul à pouvoir le faire, cela avec l’aide de deux amis dont l’un sera son love interest au moins avant la fin du premier tome (très souvent l’ami(e) d’enfance). Dans Adaptés, premier tome du Cycle d’Astrelys de Matty Madiel qui sort le 11 février de cette année chez Sharon Kena, on a la couverture en photo-montage qui présente très bien Julia, le personnage que l’on suit, on a le titre bref, le titre long et… voilà. Après, on quitte le vu et revu et l’on s’embarque pour Astrelys dès les premières pages.

     La Terre a largement souffert des catastrophes naturelles qui ont décimé une bonne part de la population, l’électricité se fait de plus en plus rare et l’ONU, devenue gouvernement planétaire, ne fait que trouver des apaisants plus que des remèdes. Heureusement pour les habitants de la Terre, des failles spatio-temporelles sont apparues une dizaine d’années avant le début du récit. Elles ont été explorées et, grande nouvelle, de l’autre côté était une planète, Astrelys, peuplée de gens fort généreux qui ont accepté de recueillir tous les Terriens. Après un long temps de préparation pour présenter la planète aux Terriens et pour construire des vaisseaux adéquats, tout le monde est finalement prêt pour découvrir ce nouveau monde.

     Dans ce roman à cheval entre la fantasy et la science-fiction, c’est à travers les yeux de Julia, jeune traductrice de l’ONU, que le lecteur découvre le palais des hauts-souverains, les dirigeants de la planète entière, qui accueillent les membres du Conseil de sécurité. On suivra sa découverte de ce nouveau monde, les nouvelles relations qu’elle s’y fait, la manière dont l’ONU et le gouvernement en place coopèrent, en bref, on suivra ce qu’elle vit, au fil des événements, et pas selon un canevas « élément perturbateur – lancement de quête-péripéties – résolution – mariage optionnel avec la princesse » . On sort un peu des sentiers battus.

     Julia, qui fait office de « personnage porte » en permettant au lecteur de découvrir la nouvelle planète ne sera pas non plus le personnage banal, sans personnalité définie outre une grandeur d’âme et une naïveté apparentes qui tient en général ce rôle-là et elle se révélera au contraire un peu méfiante et lucide sur la question de l’adaptation des humains à ce nouveau monde, en plus d’être un personnage réfléchi et pas le genre à foncer dans le tas grâce au pouvoir de l’amitié ou à une prophétie millénaire. Ses amis se révéleront aussi comme étant plus que Ami-du-héros et Amant-du-héros. Ilsa, représentante de l’Irlande et Stefen, jardinier de l’ONU, connaissent Julia depuis leurs plus jeunes années et chacun des trois amis a sa personnalité, ses angoisses et ses forces et existe donc bien en tant que personnage indépendant. Et va-t-on voir au fil du roman une idylle se développer entre Julia, l’héroïne, et Stephen, le garçon du groupe ? Là encore, non : ces chers Ilsa et Stephen sont déjà mariés et l’on apprend même dès la troisième ou quatrième page qu’ils seront bientôt parents. À ce stade, on a même perdu de vue les sentiers battus.

     Les multiples autres personnages que Julia va être amenée à rencontrer ne seront pas en reste et tous sont si bien rendus qu’ils en deviennent sans peine attachants (sauf deux ou trois mais c’est normal) et que l’on ne s’ennuie à aucun moment en les voyant interagir et vivre leur vie. Mention spéciale à Enix, Flamme, Ellen et Luciane parce que voilà. J’espère que vous les aimerez autant que moi lors de votre lecture. Et puis Rayla, Erna et Serafina. Et puis tous les autres. Ou presque.


     En plus des personnages à rencontrer, le lecteur a aussi un monde à découvrir, un monde assez différent du nôtre. Pour ma part, je n’ai pas manqué de m’émerveiller devant les descriptions des villes et de la faune astrelysienne, ainsi qu’à la lecture de leurs traditions et coutumes. J’ai particulièrement apprécié le presque-équivalent du mariage astrelysien, l’union, mais je vous laisse le découvrir au fil des pages. Une autre coutume remarquable et que je n’avais pas encore beaucoup rencontrée en littérature, c’est celle qui concerne la royauté. À la vérité, il y en a plusieurs de ce domaine-là qui me sont sympathiques, comme de voir les souverains si proches des habitants de leur province, mais surtout, on a des rois et des reines. « Comme souvent. » direz-vous mais non : souvent, on a un souverain, homme ou parfois femme, et son consort qui a moins de fonctions et de droits que son époux. Là, justement, chaque royaume a deux souverains et le roi et la reine ont le même rôle, s’expriment avec autant de droit à un conseil et partagent leurs fonctions, qu’importe que l’un des deux soit de sang roturier à l’origine.

     Un autre point qui m’a intéressée, est que la découverte des traditions ne se fait pas dans un seul sens et les astrelysiens se retrouvent aussi à découvrir les traditions et habitudes terriennes : les personnages terriens devront plusieurs fois expliquer certaines habitudes à leurs nouveaux amis et ils découvriront la population d’Astrelys charmée, depuis parfois plusieurs années, par certaines traditions terriennes mais, là encore, je vous laisse découvrir. Je vous dirai juste que c’est fort charmant à lire.


     Une autre tradition qui vous plaira aussi, futur lecteur, sans doute autant qu’à moi, est celle, astrelysienne, qui consiste à apparaître à n’importe quel moment pour surprendre notre héroïne. Ces moments, mêlés aux savoureuses répliques d’Enix et Stephen et aux délicieuses ouvertures et fermetures de chapitre rendent la lecture fort agréable et distrayante.


     Ce fut donc pour moi une merveilleuse soirée – et fraction de nuit – de lecture que celle durant laquelle j’ai découvert cette histoire à laquelle la jeune et prometteuse autrice nous donne accès. Si un jour vous rencontrez en librairie cette belle couverture, sombre, aux tons violets, et que vous y croisez le regard pétillant d’énergie de Julia qui vous invite à entrer dans ce nouveau monde, n’hésitez pas : achetez et lancez-vous ! 👑

     Si vous désirez en savoir plus sur l’autrice, ses écrits ou ses chroniques, vous pouvez la retrouver sur son blog, ici, ou sur sa page Instagram, , où elle postera chaque jour, jusqu’à la sortie, le 11 février, des chibi des personnages d’Adaptés qui se préparent à ce grand jour.

     D’ailleurs, je dis ça comme ça mais connaissez-vous le proverbe japonais qui dit que « Quand la lune est pleine, elle commence à décliner. » ?

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