Black Butler - Yana Toboso (Chronique)
- La Couleuvre
- 23 janv. 2020
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 févr. 2020

Je crois me souvenir que j'avais découvert cette saga d'abord en animé, parce que le nom m'avait attirée quand je l'avais vu en en cherchant dans une liste de lien un autre animé à voir. L'intrigue avait eu l'air sympa donc bon, un majordome démon au service d'un nommé Phantomhive, noble du mal, dans le Londres victorien, ça pouvait se tenter (je n’étais alors pas aussi éprise de cette époque que je le suis actuellement). Bilan à la fin du premier épisode : je savais que j'allais adorer la suite et l'avenir m’a donné raison, tant dans l'animé que dans le manga.
L'animé, hormis la fin de la première saison et l’entièreté de la deuxième, est très fidèle au manga donc je peux me permettre, je pense, de traiter les deux ensemble.
C’est simple : musique, doublages originaux, doublages français, couleurs, animation, je n’y vois aucun défaut. Les musiques, composées par Taku Iwasaki, comme celles de Bungou Stray Dogs (que je recommande aussi, sois dit en passant), figurent en grande partie dans la liste des musiques que je pourrais écouter en boucle sans m’en lasser. Je le sais : je l’ai fait (en particulier Lacrimosa, le tout premier ending). Pour les doublages japonais, mention spéciale à Daisuke Ono qui double Sebastian et à Junichi Suwabe qui double Undertaker, même si, à la vérité, tous sont excellents. Pour la version française (car oui, j’aime souvent les doublages français), on peut dire que j’ai commencé à particulièrement aimer le personnage d’Undertaker dès sa première phrase (en fait, un rire suivi d'un « Bonjour, comte » un peu inquiétant), avant même d’avoir vu son visage et de le connaître vraiment, et la suite des événements n’a fait que confirmer mon jugement (d’ailleurs, c’est le même doubleur, Bruno Méyère, pour le Vicomte de Druitt et pour Shawapufu dans Hunter×Hunter 2011, oui, oui) ; la même chose s’est passée pour William T. Spears (François Creton, doubleur aussi d’Aberline et de Drocell Keinz). Là encore, tous les doubleurs sont bien.
Mais revenons au manga.
Une première chose dont je parlerai, c’est du dessin car cela joue un grand rôle dans mon appréciation d’un manga. Que ce soit le trait, le character design ou la composition des planches de Black Butler, je n’ai rien à redire. J’admire en plus, avec en plus un œil de dessinatrice et de passionnée de costume ancien, le travail fait sur la représentation des costumes, complets, robes ou autres et sur les décors. Les personnages, au moins les principaux et les plus importants de chaque arc, ont aussi des traits qui les rendent tous charismatiques à leur manière – surtout Undertaker – , sauf ceux qui sont spécialement faits pour ne pas l’être. Chose notable également : les scènes de combat sont facilement compréhensibles ! Bien entendu, comment ne pas non plus mentionner les images, scènes de l’histoire ou couvertures de chapitres, qui sont ce que j’appelle des « fonds d’écran en puissance », et parfois en acte d’ailleurs vu que l’un de mes fonds d’écran de téléphone, au moment où j’écris cet article et depuis je pense un an, est une image d’Undertaker dansant avec un squelette, plus ou moins trouvable comme couverture de je ne sais plus quel chapitre du manga. J’aime beaucoup Undertaker.
Pour ce qui est de l’histoire, je n'ai pas encore terminé la lecture des vingt-huit tomes sortis actuellement mais j'en ai quand même lu vingt-et-un et j’accroche toujours autant, même si le dernier arc que j'ai lu, celui de la Sorcière émeraude, m’a moins plu que les autres, sans doute par son côté technologique moderne par lequel je ne suis pas vraiment attirée. Toutefois, les autres sont du genre à faire osciller mon baromètre sentimental entre rire franc, horreur, excitation et tristesse, avec une force continue qu'aucun autre manga que j’ai lu n’a pour l’instant. Les différents arcs sont variés, tant dans leur thème que dans leur scénario, toujours cohérent, et dans les personnages qu’ils font apparaître, et permettent, petit à petit, d’en apprendre plus sur la famille Phantomhive et ses proches. Si je devais choisir mon arc favori, je ne sais pas vraiment lequel je prendrais entre celui du Cirque, celui de la Public School, celui du Meurtre au Manoir, avec en mention honorable celui de Jack L’Éventreur.
Venons-en aux personnages. Le manga met en scène un nombre assez raisonnable de personnages principaux et récurrents, ce qui permet de s’y retrouver sans se perdre. Les personnages particuliers à leur arc sont quant à eux suffisamment intéressant et assez différenciés entre les arcs et dans leurs caractères pour ne pas passer inaperçu. Tous en tout cas ont leur propre âme (enfin non, enfin c’est plus compliqué que ça pour les démons et tout mais vous voyez le principe), chacun est spécifique et aucun n’est, à mon sens, bâclé. Ils ont tous en eux le potentiel pour être pris en pitié (ils en ont généralement beaucoup besoin) et appréciés, même si pour ma part je distingue, parmi les personnages uniques à leur arc, Dagger dans l’arc du Cirque, Lawrence Bluewer dans celui de la Public School, Wolfram Geizer dans celui de la Sorcière émeraude et Arthur dans celui du Meurtre au Manoir. Parmi les récurrents et principaux, je me dois de mentionner Grell Sutcliff, le Vicomte de Druitt, Aberline, le trio de Finny, Bardroy et May-Linn alliés à M. Tanaka et enfin Elizabeth et Sebastian. Se placent ensuite très haut dans le classement, toutes catégories confondues, William T. Spears, Joker, Mme Red et, bien sûr, Undertaker. Ai-je déjà dit que j'aimais beaucoup Undertaker ?
Terminons pas l’univers. Comme je l’ai dit plus tôt, je n’étais pas particulièrement attirée par le Londres victorien au moment de commencer cette série. Certes, je l’aimais beaucoup, mais pas plus que cela. Je crois bien que c’est depuis mon visionnage et ma lecture de Black Butler que ça a évolué. En effet, outre le travail pour représenter tout ce qui est du costume et du décor, ainsi que pour s’adapter au réalités de l’époque qui est remarquable (la mangaka en parle dans les bonus de certains tomes), l’univers mêlant justement cette époque victorienne aux histoires de démons et autres assez fantastiques est bien imaginé, bien géré, cohérent et intéressant. Les différents arcs permettent également chacun de développer leur propre microcosme, si je puis dire, comme le cirque, la public school, le paquebot de luxe ou le manoir, mêlant là encore réalités et inventions mais avec habileté et pour le plus grand plaisir des yeux et de l’esprit.
S’il est besoin de le préciser, je vous recommande cette histoire, en manga et en animé (j’ai moins aimé la seconde moitié de la deuxième saison qui part trop loin à mon goût mais la fin de la première est sublime), peut-être le manga avant l’animé pour préserver jusqu’au bout une révélation particulière (hé hé hé).
En revanche, ma conscience me dicte de prévenir les âmes sensibles qu’il faut être préparé. On ne voit pas les cadavres de l’arc de Jack L’Éventreur, par exemple, mais certaines images de cet arc et surtout des suivants peuvent être assez impressionnante. Le manga est d'ailleurs classé « pour public averti » dès le septième tome, celui avec Joker en couverture et donc de l'arc du Cirque. Même Jack l'Éventreur est donc plus doux que le Cirque, en concluez-vous ? Vous avez tellement raison...
Sinon, hormis cette considération, je ne vois aucune raison pour ne pas foncer. Rien que pour Undertaker. ⚰️

D'ailleurs, j'avais dessiné il y a environ un an et demi quelques un de mes personnages préférés de ce manga, si vous voulez voir...
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