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Joker - Todd Phillips (Chronique)

  • La Couleuvre
  • 20 janv. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 févr. 2020



     Vers la fin novembre, je suis allée au cinéma pour y voir Joker, une fois seule puis une seconde avec un ami. Je n'ai pas été déçue…

     Ce film est tout simplement génial ! Outre l'aura du personnage en lui-même, le jeu de l'acteur principal est excellent et digne, à mon avis, de celui d’Heath Ledger qui avait tant marqué les esprits dans The Dark Knight. Joaquin Phoenix joue à merveille toutes les émotions torturées d’Arthur Fleck, ce clown vivant seul dans un petit appartement de Gotham avec sa mère, celle-ci étant persuadée que Thomas Wayne, candidat aux élections de maire, va leur venir en aide. On voit Arthur sombrer au fur et à mesure que ses rêves s’effritent et qu’il se sent trahi par tous, on le sent se rapprocher progressivement de la personnalité qu’on lui connaît. Malgré tout, le jeu de l’acteur et les répliques du personnage font que, jusqu’au bout – en tout cas pour ma part –, on ne peut pas haïr ce personnage : ses revendications ont un fond de justice, il ne tue pas ceux qui, selon lui, ne le méritent pas et, surtout, il inspire de la pitié.


     La musique, très importante selon moi dans un film, est un savant et délicieux mélange entre de la bonne vieille musique des années soixante-dix quatre-vingts (ou même d'avant) et une superbe bande son rappelant celle accompagnant le Joker dans The Dark Knight, alliant violons électriques et lames de rasoir faisant vibrer les cordes d'instruments. Les compositions un brin sinistres ou effrayantes d’Hildur Guðnadóttir accompagnent majoritairement les moments de tension ou ceux où Arthur est seul avec ses pensées, comme dans la scène où il danse devant le miroir des toilettes publiques après les meurtres du train ou celle où il suit Sophie, sa presque-voisine de palier. La musique plutôt rock n’est quant à elle pas seulement utilisée quand du rock est vraiment joué de manière intra-diégétique mais peut aussi accompagner l’action, notamment quand le Joker danse dans les escaliers (la fameuse scène de l’affiche) et, plus tard, quand il est dans une voiture de police. Je ne suis pas certaine de mon analyse mais je pense que ces moments correspondent aux deux moments où le Joker est enfin le Joker et où il se sent lui-même, sans plus de contrainte. En effet, quand il danse, je pense que c’est clair et quand il est dans la voiture de police, il est libéré d’un poids et sourit comme un enfant en regardant les lumières à travers la vitre. Pendant ces deux moments, dans la salle de cinéma, je battais la mesure d’une jambe et de la tête – et je n’étais pas la seule, quelle que soit la séance – et j’ai gardé White Room de Cream dans la tête pendant une bonne dizaine de jours !

     Visuellement aussi, le film est un bijou. Les couleurs sont bien à l'ancienne, de même que la graphie des titres et génériques, et un peu vives en rouge et jaune souvent, ce qui contraste avec le caractère sombre du film. Une lumière verte baigne également l’appartement des Fleck presque tout au long du film, le rendant pour sa part inquiétant, tout comme les couloirs de l’asile d’Arkham qui sont éclairés de même. De plus, les plans et le montage, parfois inquiétants, parfois originaux, parfois vifs, servent à merveille le scénario tragique – dans le sens classique et le sens moderne – et captivant, vu à travers les yeux d'un pauvre hère à qui la vie n'a pas fait de cadeau et qui sombre peu à peu dans la folie...


      Il est difficile de dire ce que j'ai le plus aimé dans ce film lors de mes deux visionnages entre la musique, le visuel ou le personnage. Je dirais cependant que ce qui m'a le plus marqué et que j'ai le plus admiré, c'est la scène de triomphe : la musique majestueuse, le mouvement de caméra, l'éclairage des flammes sur le costume du Joker, le sourire de sang... tout y est magnifique, à donner des frissons ! Et puis, franchement, le Joker danse merveilleusement bien. 🤡



Magnifique fanart du Joker aux alentours de cette fameuse scène mais dont je n'ai pas trouvé l'auteur donc s'il (ou elle) se manifeste, je pourrai le/la créditer !


      Alors en revanche, juste un truc : si quelqu'un trouve la marque de la teinture pour cheveux que le Joker utilise, je suis intéressée parce que j'en suis encore à galérer avec des craies pour Halloween pour n'avoir que de l'ombrage alors que lui se fait une magnifique couleur vive en se versant juste un peu de liquide dans les cheveux.

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