top of page

Star Wars - L'Ascension de Skywalker - J. J. Abrams (Chronique)

  • La Couleuvre
  • 29 janv. 2020
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 févr. 2020


      La première fois que j’étais allée voir un film Star Wars au cinéma, c’était le VII, que j’avais revu après, au cinéma également. Depuis, je n’ai plus manqué un seul des films de la saga sortis depuis, il n’y a que la série The Mandalorian que je n’ai pas vue. S’il y a au moins un point sur lequel tout le monde est d’accord quant à l’appréciation de la nouvelle trilogie, c’est que les avis sont fortement partagés. Pour ma part, j’aime beaucoup ces trois nouveaux opus ajoutés à l’histoire originale et c’est donc avec grand plaisir que je suis allée revoir le XI avec une amie (dont vous pouvez retrouver la chronique ici et plus d'informations sur le livre ), me permettant d’y vérifier des éléments utiles pour vous en parler.

     Comme à mon habitude, je vais d’ailleurs essayer de discourir sur ce film sans vous dévoiler les points de l’intrigue les plus important et je ne développerai donc pas certains points autant que j’aurais pu le faire. Il est toutefois, comme toujours, à vos risques et périls de continuer si vous voulez vous réserver certaines surprises.


     Une chose notable pour cet opus et cette trilogie, c’est que c’est principalement une histoire de personnages, une des raisons qui font, je pense, que la trilogie est moins aimée que les autres. Que l’histoire du VII ressemble à celle du IV, c’est vrai, et que l’intrigue soit parfois un peu facilitée, c’est vrai. Ce n’est en revanche pas vrai que les personnages soient bâclés. Classiquement, le dernier opus d’une trilogie est celui de la grosse bataille finale, celle où la tension est à son paroxysme, ce genre de choses, et il est vrai qu’elle a lieu avec les vaisseaux mais pas seulement : c’est en effet le film où les personnages, particulièrement les deux principaux, Kylo Ren et Rey, affrontent le plus la peur et le doute, par rapport à leurs origines respectives, à deux doigts de basculer de l’autre côté à tout moment. La relation entre les deux, ébauchée dans le VII et approfondie dans le VIII est presque ici ce qui me semble le plus important dans le film, en grande partie parce que c’est d’elle que dépend la grande victoire ou la grande défaite.

      Il faut tout de même reconnaître que, hormis cela, la quête des héros est on ne peut plus classique, tout comme bourrée de retournements de situation (j’en ai compté neuf ou dix mais il faut reconnaître que certains font plaisir à voir) et de fusils de Tchekhov faisant que, dès le tiers de mon premier visionnage, j’avais déjà une petite idée de la fin. Pour ces derniers, je pense qu’ils auraient été plus subtiles si casés, innocemment, dans l’un des deux autres films.


     Pour ce qui est de l’art du film, je n’ai pas trouvé la musique aussi exceptionnelle que celle des deux autres films de la trilogie. Certes, elle est bien, mais elle n’est nullement impressionante, même si le thème des Chevaliers de Ren est sympathique. Le seul passage vraiment marquant sinon est la musique de fin, juste avant le générique. Du côté visuel, on n’était pas au niveau du VIII mais certains plans était tout de même travaillés et très beaux (je pense notamment à la descente de Kylo Ren dans Exegol qui est tout simplement magnifique). Ça ne vaut tout de même pas le VIII qui est, selon moi, une véritable œuvre d’art. J’ai particulièrement aimé les visuels des nouveaux mondes présentés comme Exegol (même si on ne gare pas son vaisseau de métal au milieu d’une plaine frappée d’éclairs !), la fête de Pasaana, Kijimi (de la neiiiiiiige !) et la planète glacier. En plus de cela, petite mention honorable aux mondes que Poe et Finn traversent au début, comme celui avec les longues piques rouges, ainsi qu’au passage vers Exegol qui n’était pas sans m’évoquer une plongée dans l’éther de Thor II : Le Monde des Ténèbres.


     Une autre chose qui m’a frappée dès le premier visionnage, ce sont les échos. Dès le début ressort une des plus célèbres citations du III, le genre de citation que j’aime bien recaser en la modifiant un peu dans une discussion normale. Plus tard reviendra une scène, impliquant réplique et gestes, du VII mais avec un final différent, fort et émouvant, mais je n’en dis pas plus et vous laisse découvrir et apprécier si vous ne l’avez pas vue (sinon, disons juste que c’est celle impliquant l’un des personnages les plus attachants et rebelles de la saga). Les échos, vers la fin, entre les deux personnages de cette scène sont d’ailleurs assez évidents et fort bienvenus et appréciés, tout comme les mimiques liées, mais je n’en dirai pas plus là encore, ou du moins pas pour l’instant.

     Un détail intéressant à noter dans l’écriture des dialogues, outre l’humour particulièrement présent dans le trio Poe-Finn-Rey et dans les passages de C-3PO, c’est ce que les littéraires nomment le marivaudage au sens premier du terme, à savoir le fait de rebondir sur les mots de l’autre ou de jouer avec pour commencer sa réplique. Je n’y avais pas fait très attention au premier visionnage mais en avait pris conscience en en discutant avec l’amie avec qui je suis allée revoir le film, avant de m’en rendre effectivement compte au second visionnage. Les échanges entre Rey et Kylo Ren en sont particulièrement friands et c’est ce qui leur donne à mon sens une grande part de leur dynamique.


     J’ai donc beaucoup aimé ce film, je pense que ça s’est ressenti, mais j’ai tout de même un gros regret à son propos, c’est que les Chevaliers de Ren ne sont pas assez exploités. On nous en parle depuis le VII, on leur donne un thème musical au début du IX mais ils n’apparaissent que dans trois scènes dont deux comme figurants et je trouve ça extrêmement dommage. Un bon petit combat de plus aurait été fort apprécié. Un autre regret, un peu similaire, concerne le personnage de Rose qui passe complétement au quinzième plan. Après, il y a un serpent qui n’a pas un rôle de méchant, un empereur Dracula (si, si, cape noire sur chemise rouge, c’est Dracula) et un Babu Frik super mignon mais bon, quand même.

     Ça n’en demeure pas moins un très bon film selon moi et une très belle conclusion quant à l’équilibre dans la Force, particulièrement si l’on compare avec le retournement de Dark Vador dans le VI, mais, au risque de me répéter, je n’en dirai pas plus et vous laisserai découvrir et vous faire votre propre idée sur la question. ⚡



Il faudra tout de même que l’on m’explique pourquoi mes personnages préférés s’en prennent toujours plein la tête.

Comments


Rejoindre mes fidèles visiteurs

Merci pour votre inscription !

© 2023 par l'Antre éclectique d'une Couleuvre de Bibliothèque, blog littéraire. Créé avec Wix.com

  • Blanc Facebook Icône
  • Blanc Icône Instagram
bottom of page